Le Luxembourg alloue 120 millions d’euros pour financer des projets liés au climat dans le Tiers Monde

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Le Luxembourg alloue 120 millions d’euros pour financer des projets liés au climat dans le Tiers Monde

Le Luxembourg alloue 120 millions d’euros pour financer des projets liés au climat dans le Tiers Monde

ASTM/Klima-Bündnis Lëtzebuerg Changement climatique Sud 30 septembre 2015

Fin septembre, à l’occasion de l’assemblée plénière des Nations unies à New York, le Premier ministre Xavier Bettel l’a proclamé devant un public réunissant les plus importants hommes et femmes politiques du monde entier: le Luxembourg allouera jusqu’en 2020 120 millions d’euros au profit de pays en voie de développement pour financer des projets liés au climat, ceci conformément à la résolution prise en conseil de gouvernement le 24 juin 2015. 5 millions d’euros seront annuellement affectés au Green Climate Fund, les autres fonds servant à financer des mesures destinées à réduire les gaz à effet de serre, des mesures visant la protection des forêts et l’adaptation au changement climatique ainsi que d’autres projets multilatéraux.

Ce montant sera dopé – de 17 millions en 2015, 12 millions en 2016 et 15 millions en 2017 – de 5 millions par an pour atteindre en 2020 la somme de 30 millions d’euros, en tout et au total cela représentera donc 120 millions d’euros.

Ces sommes ne représentent que environ 60% de ce qui pourrait être qualifié de contribution juste et équitable au vu de la dette climatique historique du Luxembourg et au vu de sa puissance économique et, au-delà, de ce que l’ASTM et les autres ONG réunies dans le réseau VotumKlima revendiquent depuis des années, mais néanmoins: il est clairement précisé que ces sommes viennent s’ajouter aux fonds d’aide au développement, elles sont augmentées par tranches jusqu’en 2020 et elles dépassent – en termes de contribution par tête d’habitant – de loin les promesses d’argent faites jusqu’ici par les autres pays industrialisés. Ce qui revient à dire que le Luxembourg a fait ses devoirs de manière remarquable en ce qui concerne ce volet de la politique climatique. Et le Luxembourg  est maintenant en position pour revendiquer de manière crédible, en cours de présidence et à l’approche de la Conférence sur le climat à Paris, des apports similaires de la part des autres pays européens et contribuer ainsi de manière essentielle à la qualité de l’atmosphère qui régnera lors du sommet.

Reste la question de savoir quels sont les détails et – surtout – quel est « le diable qui se cache dans les détails »: Quels seront les critères pour les projets de réduction et d’adaptation? Quelle sera la contribution du gouvernement à d’autres fonds, alors que la performance pitoyable de nombreux fonds dans le contexte des projets d’échange de quotas d’émissions est connue? Quel sera le  montant dont disposeront les ONG de développement luxembourgeoises pour leurs projets en faveur des partenaires au Sud? Le critère déterminant se résumera-t-il à la nécessité factuelle ou bien à l’appartenance à un pays de destination? Qui en décide et comment les ONG de développement pourront-elles participer à ces processus ?

Mais quoiqu’il en soit, le cadre quantitatif est donné avec succès et il échait de louer le gouvernement d’avoir accompli cette étape importante.

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