A l’achat d’un nouvel appareil ménager, tout consommateur avisé, soucieux de protéger l’environnement, se réfère à l’étiquette énergie affichant les classes d’efficacité énergétique allant de A+++ à G. Toutefois, si nous poussons l’analyse plus loin et si nous comparons les différentes étiquettes énergie par rapport aux différents groupes de produits, nous comprenons vite que les meilleures classes ne sont pas le fruit d’un système harmonisé. Ainsi, si la classe d’efficacité énergétique A est la meilleure classe dans le groupe de produits « aspirateurs », cela n’est pas le cas pour les lave-linge par exemple, où – tout au contraire – A s’avère être la plus mauvaise note pour ce groupe de produits. Or, le consommateur n’est pas forcément au courant de ce détail: il croit acheter un bon appareil, alors que ce dernier ne répond qu’aux exigences minimales. S’il est vrai qu’au début de l’existence de l’étiquette énergie, la classe A était la meilleure classe d’efficacité énergétique, il est tout aussi vrai qu’il faut dorénavant faire attention et bien vérifier l’étendue de l’évaluation en termes de classes énergétiques pour un produit donné. Difficile parfois de conserver une vue d’ensemble – ce qui est finalement contraire au but déclaré de l’étiquette énergie
Pour y remédier, Oekotopten.lu met à la disposition des consommateurs des guides d’utilisation ainsi que des listes de produits rédigées de façon très claire, qui regroupent les appareils les plus efficients en termes de consommation d’énergie qui se trouvent sur le marché. Le consommateur n’a plus besoin d’aller au-delà en comparant les classes d’efficacité énergétique puisque Oekotopten.lu ne retient que les meilleures.
Faute de connaître les particularités des différentes étiquettes énergie, les petits plus (+) qui se sont ajoutés au fil du temps, peuvent prêter à confusion.
De nombreux groupes de produits disposent de ces labels « étendus », affichant les échelons A+, A++ ou A+++, car les appareils issus de ces groupes ont connu un progrès technique inattendu et leur efficacité énergétique s’est améliorée de « + en + ».
Par contre, le label ne renseigne aucunement sur la plus mauvaise classe d’efficacité énergétique actuellement sur le marché et ne donne aucun aperçu sur l’ensemble des classes qui sont encore disponibles. Le consommateur court ainsi le risque d’acquérir un appareil énergivore bien qu’il affiche le label de la classe A, puisque tout aperçu précis en rapport avec les autres classes d’efficacité énergétique fait défaut. Seule une échelle repensée pourra réintroduire la transparence. C’est la raison pour laquelle cet été, une nouvelle proposition en ce sens fut soumise à l’UE *. Mais comme la transposition de la nouvelle conception prendra du temps, il sera indispensable de sensibiliser le consommateur aux lacunes d’information qui existent dans ce contexte.
Des associations allemandes actives dans la défense des intérêts des consommateurs ont par ailleurs mis le doigt sur d’autres informations qui devraient être marquées sur le label. Ainsi, il serait notamment judicieux qu’à l’avenir, l’étiquette énergie indique la consommation d’énergie de manière bien plus claire. D’un côté les appareils ménagers augmentent toujours en efficacité énergétique, mais de l’autre, ils augmentent également en volume ou en capacité. Ce sont surtout les grands appareils qui reçoivent facilement les meilleures notes en termes d’efficacité énergétique, puisque la consommation est également déterminée par rapport à la taille de l’appareil. Mais l’efficacité énergétique à elle seule ne fait pas diminuer les coûts d’énergie. Apparaît ici le danger de l’effet rebound dont le meilleur exemple est illustré grâce au développement des téléviseurs à LED. Si on envisage d’acheter un téléviseur économe en énergie de la classe d’efficacité A+, en-dessous de 40 pouces, on peut facilement être tenté d’opter pour un appareil encore plus efficient, de la classe d’efficacité énergétique A++, qui est beaucoup plus grand. Ce n’est que la consommation annuelle en kWh qui révèle clairement que ce téléviseur est plus énergivore que celui de la classe A+, due précisément à sa taille plus importante. Malheureusement cette indication disparaît quelque peu parmi toutes les informations imprimées en noir et l’échelle des indices d’efficacité colorée et proportionnellement grande. Ce qui explique les résultats de plusieurs enquêtes allemandes selon lesquelles un tiers seulement des consommateurs prennent en considération la consommation réelle en énergie électrique d’un appareil.
Classes d’efficience par groupes d’appareils électroménagers
