RESOLUTION PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT POUR L’APRES-2015: DES VISIONS JUSQU’AUX MESURES CONCRETES ET AUX SOLUTIONS

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RESOLUTION PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT POUR L’APRES-2015: DES VISIONS JUSQU’AUX MESURES CONCRETES ET AUX SOLUTIONS

Klima-Bündnis Changement climatique Sud 7 mai 2015

Voté à l’occasion de l’assemblée annuelle internationale à Dresde et à l’occasion de la séance plénière du Klima-Bündnis Lëtzebuerg en date du 28 avril 2015

 

CONTEXTE

En l’an 2000, les chefs d’états et de gouvernements de 189 pays ont adopté la déclaration du millénaire de l’organisation des Nations-Unies, qui regroupe les défis qui se posent à l’aube de ce nouveau millénaire. La déclaration a donné naissance à huit « objectifs du millénaire pour le développement » (OMD), qui sont devenus un instrument vital dans la lutte contre la pauvreté dans le monde – et qui furent également ratifiés par de nombreuses communes dans le cadre de la déclaration du réseau mondial des villes, gouvernements locaux et régionaux (United Cities and Local Governments; UCLG). Les défis globaux comme le changement climatique ou encore la grandissante exploitation des ressources naturelles et la destruction de la base vitale de millions de personnes qui va de pair, renforcent les inégalités sociales et empêchent parallèlement la réalisation des OMD. Les états présents au sommet sur les OMD Rio+20 ont décidé en 2012 de développer des objectifs de développement durable globaux (Sustainable Development Goals, SDGs), qui relèvent les défis lancés par la lutte contre la pauvreté, la protection du climat, la consommation durable et la production.

Le travail de l’Alliance pour le climat repose sur la constatation que la surexploitation globale des ressources naturelles conduit à des pollutions dramatiques et à de graves problèmes d’ordre social.  Seule une baisse de la consommation des ressources peut créer les bases pour une protection efficace du climat. En 2012, les membres de l’Alliance ont adopté la résolution intitulée « Les objectifs de consommation du millénaire: contribution importante aux OMD ». Ceci souligne le fait que les objectifs globaux qui se bornent à réduire la pauvreté dans le Sud, ne sont ni suffisants, ni à même de promouvoir un développement durable global.  Cette constatation se reflète au niveau international dans la discussion sur l’adoption des objectifs de développement durable globaux (« Sustainable Development Goals », SDGs).

Sur la base du principe de la « responsabilité commune, mais différente », les objectifs de développement durable vont devoir être adoptés en septembre 2015. Les droits de l’homme, des questions de gouvernance, l’environnement, le développement économique et social sont censés être reconnus comme un ensemble cohérent au niveau global, au moyen des SDGs.  Les communes et les peuples indigènes sont deux de neuf groupes clés („Major Groups“) qui jouent un rôle crucial dans la société et contribuent de ce fait à la réalisation des SDGs.

Au-delà, l’Union européenne a proclamé 2015 « année européenne pour le développement ». Sous le slogan « notre monde, notre dignité, notre avenir », les citoyens et citoyennes sont informés régulièrement sur les activités et l’actuelle politique de développement de l’UE.

 

TEXTE DE LA RESOLUTION

 

Les membres de l’Alliance pour le climat réaffirment:

Dans le cadre de notre affiliation à l’Alliance pour le climat, nous continuons notre engagement en faveur d’objectifs globaux de protection du climat ambitionnés ainsi qu’en faveur du programme de développement de l’après-2015 et des objectifs de développement durable globaux. En leur qualité d’intermédiaire entre d’un côté les niveaux international, européen et national et, de l’autre côté, la population sur place, les communes contribuent concrètement et largement à la protection du climat ainsi qu’au développement durable. La coopération tant au niveau de l’intégration que de la participation avec nos partenaires du Sud, est pour nous une condition importante.

 

Les communes membres de l’Alliance s’adressent à l’Union européenne ainsi qu’à la communauté internationale en revendiquant ce qui suit:

 

·         Les préoccupations et les potentiels locaux doivent être pris en compte lors de la fixation d’objectifs globaux et les représentants des communes doivent être impliqués dans les discussions;

 

·         L’Union européenne doit renforcer le rôle joué par les communes au sein de la coopération internationale en matière de développement. Ceci requiert le développement commun des instruments existants ainsi que la confirmation du soutien financier qui va de pair;

 

·         La ligne d’intervention de l’UE (« Non-State Actors and Local Authorities in Development Raising public awareness of development issues and promoting
development education in the European Union (DEAR) ») doit prendre en considération les réalités tant politiques qu’administratives des communes. Les critères actuels favorisant des projets toujours plus grands, paneuropéens, menacent la transposition effective et la réalisation des objectifs;

 

·         L’UE doit renforcer le Green Climate Fund et développer une stratégie à étapes transparentes d’ici 2020;

 

·         La protection des droits de l’homme et de l’environnement et surtout la protection des droits des indigènes doit être garantie lorsque des mesures politiques sont prises dans le cadre du développement et du climat. Les états membres de l’UE – même à défaut de population indigène propre – doivent suivre l’exemple donné par l’Espagne et par le Bundesrat allemand (cfr séance du 27 mars 2015), qui ont ratifié la Convention ILO No 169 de l’Organisation Internationale du Travail (International Labour Organization/ILO); une recommandation de l’UE en ce sens serait utile.

 

·         Les entreprises et institutions financières européennes doivent respecter les droits de l’homme et de l’environnement lorsqu’elles mènent ou participent à des projets à l’étranger, et elles doivent faire l’objet de sanctions en cas d’infraction. L’UE et ses états membres doivent préparer la mise en place d’un instrument – juridiquement contraignant – de sanction de telles infractions (à l’instar de la Cour internationale de Justice à Den Haag).

 

L’engagement volontaire des communes au sein du « Klima-Bündnis »

Des partenariats directs avec les peuples indigènes, l’échange d’expériences avec d’autres communes, l’achat de produits équitables pour l’administration communale, l’organisation de semaines de formation, le soutien ponctuel de projets en Amazonie … ; aujourd’hui, de nombreuses communes sont déjà actives dans le domaine de l’équité climatique globale. Les membres du « Klima-Bündnis » saluent les activités menées et initiatives en cours au niveau local; ils assurent aux communes un soutien politique et créent les conditions-cadres adéquates pour les projets à venir tout en appuyant activement l’engagement communal.

Pour que les objectifs globaux puissent produire leurs effets, ils doivent être animés au niveau local. La volonté politique et l’engagement citoyen sont indispensables – les communes du « Klima-Bündnis » se sont engagées pour atteindre cet objectif! 

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