Changements climatiques – Vérification des faits 2e partie

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Changements climatiques – Vérification des faits 2e partie

Changements climatiques – Vérification des faits 2e partie

Klima-Bündnis Lëtzebuerg CitoyenNEs 13 août 2019
Image: Floods in Mindanao, Philippines, March 2012. Even apparently solid structures made from concrete and bricks were simply lifted up from their foundations and carried along by the raging torents, displacing some 400,000 people. Photo Credit: Mathias Eick EU/ECHO

 

Malheureusement, les discussions sur le changement climatique se heurtent toujours à des affirmations contradictoires et scientifiquement non consolidées, qui – malgré toute polémique – se maintiennent encore largement dans l’opinion publique. Au moyen de la série de faits suivants, nous voulons couper l’herbe sous le pied des critiques. Ensemble, nous pouvons tirer les choses au clair et éliminer progressivement les pierres d’achoppement, pour le bénéfice de la protection du climat. Communiquons les faits de manière ciblée et ne nous laissons pas désorienter par de fausses allégations.

 

Allégation N° 4:

Depuis 1998, le réchauffement est au point mort. En raison de la baisse de l’activité solaire, le changement climatique va bientôt s’interrompre.

Cependant, le fait est: il n’y a et il n’y a jamais eu de « pause » dans le réchauffement climatique – la tendance à long terme a seulement été masquée par des fluctuations naturelles. Même après 1998, la terre a continué à se réchauffer. En général, le réchauffement climatique ne se poursuit pas en ligne droite. Les températures de surface varient d’une année à l’autre. Observé à très court terme, l’année 1998 peut sembler être le pic du réchauffement parce qu’elle a été exceptionnellement chaude en raison d’un phénomène dit El Niño (anomalie climatique) à fortes répercussions. Toutefois, afin de pouvoir disposer d’évaluations fiables et pertinentes, il faut considérer des périodes plus longues, et la tendance à long terme continue de pointer clairement vers le haut.

Dans ce contexte, les climato-sceptiques, pour leur part, argumentent toujours et encore en se servant de facteurs naturels, telles que les fluctuations du rayonnement solaire.  Selon eux, l’activité solaire aurait fait une pause après 1998. S’il est vrai que cette diminution de la tendance au réchauffement de la surface est en partie due à la diminution du rayonnement solaire, il est vrai aussi que cette tendance n’est que de courte durée, et elle n’est liée qu’à la température de l’air. Le réchauffement des océans n’est aucunement affecté par des fluctuations aussi courtes. Selon les calculs, une réduction du rayonnement solaire au cours du 21e siècle ne pourrait provoquer qu’une baisse de température comprise entre 0,06 – 0,3 °C. Selon l’IPCC, dans le pire des cas, les émissions de CO2 engendreront toutefois un réchauffement de la température moyenne globale de 4,8°C. D’où: une diminution – même extrême – de l’activité solaire dans les décennies à venir, ne changerait que très, très peu au réchauffement climatique provoqué par l’homme.

 

Allégation N° 5:

La nature libère beaucoup plus de CO2 que l’homme. La partie anthropique est beaucoup trop faible pour avoir un impact sur le climat mondial.

Cependant, le fait est: par la respiration, la fermentation et la décomposition, 550 milliards de tonnes de CO2 sont libérés naturellement dans l’atmosphère chaque année. L’homme ajoute du CO2 à ce système naturel en brûlant du charbon, du pétrole et du gaz naturel ; en 2018, ce fut un total d’environ 33 milliards de tonnes, selon les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). La différence de quantité est notable, mais ce n’est que par les émissions supplémentaires qu’un déséquilibre est créé et que la balance atmosphérique et donc le climat mondial sont déstabilisés.

 

Allégation N° 6:

Comment prédire le climat si nous n’arrivons même pas à établir des prévisions météorologiques fiables pour les deux semaines à venir ?

Cependant, le fait est : la météo est fonction de périodes de courte durée. La météo est chaotique, ce qui fait que des prévisions sérieuses sur une plus longue période de temps s’avèrent impossibles. Le climat par contre se réfère à de longues périodes d’au moins 30 ans. Il en résulte des valeurs moyennes qui permettent de fournir des indications, en particulier concernant la température.  Les zones climatiques sont définies, par exemple, par les arbres. La présence de l’olivier est assimilée au climat méditerranéen. Au Luxembourg, nous parlons de climat du chêne, respectivement du hêtre. Le changement climatique global induit par les gaz à effet de serre supplémentaires véhicule un message fondamental, à savoir : la sphère climatique de la planète Terre se réchauffe !

Ce phénomène est comparable à une personne qui consulte un médecin. Ce dernier prend la température de son corps. Si le thermomètre affiche une température de 36,5°C, cela veut dire que le corps est en bonne santé.  Notre planète est en équilibre lorsqu’elle a une température de 15°C. Le médecin ne s’intéressé pas à la température au bout du nez ou sur la paume de la main. Même chose pour le climatologue: ce dernier veut principalement savoir si la température autour de la planète est en train de changer – le climat d’une région donnée est moins intéressante. Le climatologue constate et rapporte sur la sphère climatique qui renferme notre planète. Celle-ci est également appelée troposphère et présente une fine épaisseur qui n’est que de 12 km en moyenne.

 

Sources:

http://diepresse.com/home/panorama/klimawandel/4917389/Skandinavien_Das-Nordland-wird-zum-Weinland

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