Une image vaut mille mots

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Une image vaut mille mots

Une image vaut mille mots

Klima-Bündnis Lëtzebuerg CitoyenNEs 13 août 2019
Image: Solar panels installed by REPOWER in Balcombe (England). The energy co-op was set up by residents in the wake of the anti-fracking protests in 2013. They aim to install enough solar panels to match the electricity needs of the entire village.

 

Quelles images fonctionnent de quelle manière ?

Lorsque nous mettons le paysage médiatique de la communication sur le climat en lumière, nous rencontrons toujours les mêmes images. L’exemple le plus proéminent est probablement l’ours polaire. Comme le dit à juste titre Adam Corner, membre du groupe de réflexion Climate Outreach : « Il n’y a guère de fleuron du changement climatique qui soit plus éloigné de la réalité que l’ours polaire. Au cours de notre vie, nous avons plus de chance de voir un activiste du climat déguisé en ours polaire qu’un véritable ours polaire. Même si nous éprouvons de la compassion pour ces animaux, l’histoire qui est racontée au moyen de leur image est très éloignée de notre propre réalité quotidienne ». Se pose alors la question : quelles images nous permettent de provoquer quelles réactions chez les gens, voire dans leurs têtes ? Les membres du Think Tank Climate Outreach se sont également penchés sur ces questions. Les résultats suivants découlent notamment de cette étude :

  • Les images de politiciens, se secouant la main ou signant des contrats, n’atteignent pas l’effet désiré, à savoir passionner – informer, motiver et activer – le grand public pour le sujet.
  • De même, les photos brillantes d’installateurs de systèmes photovoltaïques qui font la pub pour leurs produits respectivement services, ne nous mènent pas au but. Il faut montrer des images authentiques, qui véhiculent la force de l’action. Des images de personnes qui ont la capacité et la volonté d’agir et qui ne s’avouent pas vaincus devant le changement climatique. L’effet le plus efficace sera obtenu au moyen de photos de personnes, seules, dans l’action, auxquelles « Monsieur (et Madame) tout le monde »  pourra s’identifier.
  • Les images de phénomènes météorologiques extrêmes peuvent certes impressionner, mais elles peuvent aussi déclencher des sentiments d’impuissance. Il faut éviter de laisser les lecteurs avec des sentiments pareils. Lesdites images doivent être complétées au moyen d’exemples de best practice du domaine de la protection du climat, dans le but de conférer aux lecteurs le sentiment d’avoir la possibilité de passer à l’action afin d’améliorer la situation.
  • Il est également essentiel de mettre en évidence la proximité des conséquences du changement climatique. Les images d’événements météorologiques extrêmes qui se sont produits non loin de chez nous nous impressionnent beaucoup plus que, par exemple, l’ours polaire susmentionné.
  • Quand il s’agit de mettre en évidence les causes du changement climatique, il est préférable d’éviter les images représentant des personnes individuelles. A titre d’exemples, les images d’une personne dévorant un steak et d’un automobiliste tout seul dans sa voiture sont plutôt susceptibles de déclencher une réaction contraire au but pourchassé. Mieux sont des images d’autoroutes engorgées ou dépeignant la destruction progressive des forêts tropicales due aux cultures fourragères.
  • Aussi, les images de manifestations pour le climat sont plutôt accueillies avec scepticisme, rejet et cynisme. Par conséquent, il est indiqué de les éviter.

 

En résumé, il faut retenir que les images dépeignant des situations de solutions sont plus susceptibles de provoquer des réactions positives. Les photos de personnes qui s’activent et qui passent à l’action répandent la bonne humeur, tandis que celles qui représentant des scénarios à issue potentiellement mortelle dans les pays en développement attristent. Toutefois, il convient également d’insister sur le fait que les images des conséquences du changement climatique doivent être de nature sérieuse afin d’éviter une banalisation de la thématique. Finalement, l’étude conclut que nous devrions avoir le courage de raconter de nouvelles histoires. De publier des images qui racontent de nouvelles histoires spontanées et surprenantes, qui mentalement n’ont pas encore été rangées dans le tiroir à thèmes ras-le-bol, et qui nous conduisent ainsi à notre objectif, qui est celui de sensibiliser, d’informer et de motiver les gens.

 

Sous le link https://climateoutreach.org/climatevisuals/ vous trouverez une base de données utile comprenant des images qui sont divisées suivant les causes, les conséquences, les solutions et les nouvelles histoires. Bon nombre de ces images sont libres de droits d’auteur et peuvent être utilisées dans le cadre de ce qu’on appelle « Creative Commons ».

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