Diversité comme richesse, solidarité comme nécessité, justice climatique comme horizon commun : tels sont les principes qui unissent les partenaires du KBL et qui ont trouvé à Lomé une résonance profonde.
Du 22 au 29 mai 2025, les partenaires de l’Action Solidarité Tiers Monde (ASTM) se sont réunis à Lomé, au Togo, pour co-construire le nouveau programme commun « Pouvoir d’agir » (2025–2029). Parmi les acteurs indirectement impliqués, le Klima-Bündnis Lëtzebuerg (KBL) – réseau regroupant des communes luxembourgeoises engagées pour la justice climatique – trouve dans cette rencontre un écho particulier à ses propres valeurs : la solidarité, le respect des peuples autochtones et la lutte contre les inégalités climatiques.
Un partenariat mondial au service de la justice climatique
Les communes membres du KBL s’engagent depuis plus de trente ans à relier action locale et solidarité globale. En soutenant certaines des organisations partenaires présentes à Lomé, elles traduisent concrètement leur responsabilité envers les communautés du Sud les plus touchées par la crise climatique. Ces soutiens ne se limitent pas à des aides financières : ils favorisent des échanges d’expériences et de perspectives, permettant aux partenaires du Sud de faire entendre leurs voix et aux acteurs luxembourgeois de mieux comprendre les impacts concrets de nos modes de vie sur d’autres territoires.
Une dynamique de co-construction et d’apprentissage mutuel
À Lomé, les 28 organisations venues d’Afrique, d’Asie, du Moyen-Orient et d’Amérique latine ont travaillé ensemble à définir les indicateurs et les outils de suivi du futur programme. Mais au-delà des aspects méthodologiques, cette rencontre a permis de tisser un véritable réseau de solidarité internationale, où se croisent les luttes pour la justice environnementale, la défense des droits humains et l’autonomisation des communautés locales.
Cette approche collective incarne la vision partagée par le Klima-Bündnis : renforcer les capacités locales pour agir durablement, plutôt que d’imposer des solutions extérieures. Le travail collaboratif mené à Lomé illustre concrètement ce principe d’égalité dans le partenariat, cher aux communes luxembourgeoises engagées dans le réseau.
Valoriser les voix du Sud dans les politiques locales luxembourgeoises
Pour le KBL, les échanges entre partenaires du Sud constituent une source d’inspiration essentielle. Ils rappellent que la justice climatique ne se décrète pas depuis le Nord, mais se construit dans le dialogue et la reconnaissance des savoirs locaux. Les expériences partagées à Lomé – qu’il s’agisse de la résistance face aux industries extractives, de la défense des territoires autochtones ou de la promotion d’une agriculture durable – offrent des pistes concrètes pour enrichir les politiques communales au Luxembourg.
Ainsi, la rencontre mondiale ne bénéficie pas uniquement aux partenaires du programme « Pouvoir d’agir » : elle nourrit également les réflexions locales sur la transition écologique, la coopération internationale et la responsabilité partagée dans la lutte contre le changement climatique.
Une solidarité à double sens
L’un des enseignements forts de cette rencontre est que la solidarité n’est pas unilatérale. Les partenaires du Sud développent depuis longtemps des pratiques de résilience, de gouvernance communautaire et d’adaptation climatique dont les communes luxembourgeoises peuvent s’inspirer. À travers le KBL, ces apprentissages circulent, renforçant le lien entre action municipale locale et justice globale.
Le travail accompli à Lomé permet aujourd’hui de disposer d’outils concrets pour suivre les changements sociaux et environnementaux à long terme. Pour le KBL, ces avancées garantissent que le soutien des communes luxembourgeoises contribue effectivement à renforcer les capacités locales et à donner du pouvoir d’agir aux acteurs du Sud.
Vers une coopération encore plus cohérente
En participant indirectement à cette dynamique mondiale, le Klima-Bündnis Lëtzebuerg confirme son rôle de pont entre les territoires du Nord et du Sud. Les liens tissés à Lomé traduisent la conviction partagée que la lutte contre la crise climatique passe par la coopération, la décolonisation des partenariats et la reconnaissance mutuelle.
