L’originalité de ce projet réside dans le fait que sa conception et sa réalisation sont faites depuis quasiment le début ensemble avec les futurs jardiniers.

C’est avec les futurs jardiniers qu’ont été définis les dimensions des lopins, les besoins en infrastructures, le règlement intérieur, le plan… Ils ont aussi participé au piquetage, à la construction des chemins, à la pose des rondins…

Pour cette raison, le projet qui en a résulté est un peu mixte entre « cité jardinière » et « jardin communautaire », du fait de la diversité des personnes présentes : lopins individuels (dont un cultivé par la Maison des Jeunes) et collectifs. La notion de « communautaire » reste cependant primordiale car il faut partager l’eau, les bacs à compost, les travaux d’entretien des parties communes etc.

Un des principaux défis a été de réussir à concilier les différentes visions : les élus qui aimeraient que le jardin soit « propre », certains jardiniers qui cultivent comme leurs grands-parents au Portugal ou ailleurs et sont très individualistes, d’autres, novices ou non, plus modernes et concernés par l’environnement et le caractère « communautaire »…

Un autre défi a été d’introduire les notions de projet participatif et évolutif, tout à fait nouvelle, à la fois pour les élus communaux et pour une partie des jardiniers (le jardin a été lancé alors même que tout n’était pas terminé).

A l’issue de la phase test (soit l’année 2014), les jardiniers se sont réunis avec l’asbl 4Motion pour faire le bilan et procéder à des ajustements dans le fonctionnement (gestion du compost, des cabanons collectifs…), le règlement intérieur, les plans des infrastructures…

Ce projet répond à une demande de terrain et de retour à la terre, mais aussi à un grand besoin de lien social. Pour preuve, près de la moitié des jardiniers ont déjà un jardin à la maison, mais viennent davantage pour la communauté que pour la production légumière elle-même. Les jardiniers échangent des techniques, des coups de main, des recettes… Tous les jardiniers semblent très contents de ce jardin, de son ambiance, des échanges entre les personnes, et l’absence d’infrastructures complètes la première année n’a posé que peu de problèmes, hormis pour l’eau en période de sécheresse printanière. L’aspect écologique joue aussi un grand rôle dans la motivation de la plupart des jardiniers.

On note aussi une grande satisfaction des riverains et passants, suite à la transformation d’un champ de maïs de l’agriculture conventionnelle en un jardin bio et animé.

Les principales infrastructures sont : 3 cabanons avec récupération d’eau de pluie et compost, 1 puits avec pompe manuelle.

En projet :

–              Agrandissement, pas nécessairement suivant le même modèle.

–              Construction de toilettes à lombricompostage à proximité.