Klima-Bündnis Lëtzebuerg demande au gouvernement de mettre un terme à l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur!

Home News Articles Klima-Bündnis Lëtzebuerg demande au gouvernement de mettre un terme à l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur!
Klima-Bündnis Lëtzebuerg demande au gouvernement de mettre un terme à l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur!

Klima-Bündnis Lëtzebuerg demande au gouvernement de mettre un terme à l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur!

KB Lëtzebuerg KB International 19 avril 2021

« NON à l’accord de libre-échange UE-Mercosur » ! Telle était la demande du réseau international « Stop EU-Mercosur », une coalition réunissant plus de 450 organisations de la société civile d’Europe et d’Amérique latine, dont l’ASTM (Action Solidarité Tiers Monde), lors d’une conférence de presse en date du 15 mars dernier à Bruxelles. Depuis des années, le Mouvement Ecologique s’oppose de même à ce type d’accords de libre-échange nocifs au climat et à la biodiversité, dans le cadre d’alliances internationales similaires.

En novembre dernier, Klima-Bündnis Lëtzebuerg avait déjà adopté une résolution qui va dans le même sens. Entretemps, de nombreuses communes membres du KB ont également adopté cette résolution à l’unanimité et ont fait part de leur opposition auprès du ministre des Affaires étrangères. En tant Klima-Bündnis Lëtzebuerg, ils rallient aujourd’hui leurs forces pour demander au gouvernement luxembourgeois de s’opposer à l’accord – suivant l’exemple de l’Autriche. 

La Commission européenne a conclu l’accord de libre-échange en juin 2019, après vingt ans de négociations avec les quatre pays du Mercosur, le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay. Il s’agit essentiellement de réduire le prix des exportations de soja, de viande, d’éthanol et de minerai de fer vers l’Europe et celui des voitures et produits chimiques vers le Mercosur, le plus souvent par la réduction ou la suppression des droits de douane.

Le problème est que cet accord est obsolète :il n’est plus compatible avec l’accord de Paris sur le changement climatique, avec la stratégie de l ’UE en matière de biodiversité et avec le nouveau Green Deal de l’UE, ni avec d’autres conventions OIT sur la protection des droits des travailleurs et des autochtones.L’augmentation des exportations de soja et de viande accélérera la disparition des forêts tropicales. Les groupes automobiles européens trouvent ainsi de nouveaux débouchés pour les véhicules qui ne satisfont plus aux nouvelles normes antipollution plus ambitieuses en Europe,et les grands groupes chimiques peuvent continuer à vendre, voire même renforcer leurs ventes,en Amérique latine,de pesticides et d’insecticides qui sont interdits enEurope.

L’ensemble de la structure de l’accord approfondit les inégalités dans l’échange de matières premières contre des produits industriels et consolide cette répartition postcoloniale des rôles, sans même tenter d’établir des normes en matière de droit du travail et de l’environnement. Il n’est donc pas étonnant que, outre les ONG écologiques et humanitaires et les organisations autochtones, les syndicats des deux côtés de l’Atlantique s’opposent de même farouchement à Mercosur.

Des études commanditées par les pouvoirs publics français et néerlandais ont entretemps démontré que les avantages économiques sont extrêmement faibles et qu’ils s’avèrent même négatifs, voire même entraîneront des pertes,  notamment pour l’agriculture néerlandaise.En raison de l’opposition croissante des sociétés civiles concernées,les défenseurs de l’accord de libre-échange– à savoir la Commission européenne et certains pays-membres comme le Portugal et l’Espagne-veulent maintenant,sous l’actuelle présidence portugaise du Conseil, mener cet accord commercial à terme, au moyen de protocoles additionnels assortis de déclarations politiques et de « tours de passe-passe »qui rendent superflu l’approbation et du Parlement et du Conseil.En revanche,des pays comme la France, l’Autriche, laBelgique et le Luxembourg, ainsi que le Parlement européen,rejettent l’accord dans sa forme actuelle -l’Autriche étant même allée plus loin en ayant posé son véto.En effet,les objectifs et les éléments clés de cet accord sont diamétralement opposés à l’équité sociale, à la protection du climat et de la biodiversité, à la protection des consommateurs, à  la création d’emplois et au respect des droits del’homme.Un modèle commercial qui se veut digne du 21ème siècle doit contribuer à un avenir viable,c’est-à-dire encourager des sociétés socialement plus justes et écologiquement plus résilientes,fondées sur les principes de solidarité,de protection des droits de l’homme et de nos limites planétaires,au lieu de les saper.

Plus d’informations sur: http://stopeumercosur.org/

S'inscrire à la newsletter

Pour être sûr de ne manquer aucune actualité, inscrivez-vous à notre lettre d'information en saisissant votre adresse e-mail dans le formulaire ci-dessous :