Le Luxembourg lance un appel

Home News Articles Le Luxembourg lance un appel
Le Luxembourg lance un appel

Le Luxembourg lance un appel

Klima-Bündnis Lëtzebuerg Changement climatique Sud 8 décembre 2010

Le 8 décembre 2010 se sont réunies au Luxembourg les quatre organisations partenaires ASTM / Klima-Bündnis Lëtzebuerg, le bureau européen de l’Alliance pour le climat, Nadace Partnerství (République tchèque) et Védegylet (Hongrie), afin de conclure officiellement une collaboration réussie de trois ans autour du projet européen „Energy­Bridges – une énergie durable pour une réduction de la pauvreté“.

A l’occasion du sommet des Nations Unies sur le climat qui s’est déroulé cette année à Cancún (COP 16), les quatre organisations lancent un appel à leurs gouvernements respectifs ainsi qu’à la Commission européenne:

1.        Conformément à leur responsabilité historique dans le changement climatique et leur potentiel économique, les Etats européens doivent prendre le leadership dans la lutte contre le changement climatique et réduire d’ici 2020 leurs émissions de gaz à effet de serre de 40% (année de base: 1990).

2.        De ces 40%, les trois quarts doivent être réduits au niveau national. Les compensations par „mécanismes flexibles“ et la bourse du carbone qui permet l’achat de droits d’émission de gaz à effet de serre au sein de l’Europe sont des jeux à somme nulle qui – en fin de compte – ne sont ni crédibles, ni faits pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

3.        Les pays du sud sont en droit d’accorder la priorité au problème de la lutte contre la pauvreté, conformément au principe de la „responsabilité partagée mais différenciée“ née de la convention cadre sur le climat. Ce même principe oblige les pays industrialisés à apporter un soutien financier aux pays du sud, accompagné en outre du transfert des technologies adéquates qui sont censées leur permettre d’atteindre une certaine croissance économique découplée des gains issus de l’exploitation des énergies fossiles. Les énergies régénératives décentralisées s’appuyant sur des réseaux locaux et régionaux jouent un rôle clé dans le développement des zones rurales du sud. Le réchauffement climatique étant principalement causé par les pays industrialisés, ces derniers sont contraints d’apporter une aide complémentaire aux pays en voie de développement en matière d’adaptation au changement climatique.

4.        L’extraction de combustibles fossiles comme le charbon, le gaz, le pétrole et l’uranium tout comme la culture de combustibles agricoles dans le sud destinés à l’exportation vers les pays du nord se font dans la plupart des cas au détriment des droits de l’homme et sont la cause des pires catastrophes écologiques. C’est la raison pour laquelle l’Union européenne doit progressivement réduire ses importations de matières premières fossiles et nucléaires en provenance des pays du sud.

5.        Il est avisé de dicter un moratoire pour l’adjonction de combustibles agricoles au sein de l’UE jusqu’à ce qu’un écobilan positif clair puisse être établi et que la préservation des forêts et des espaces naturels non bâtis, qui méritent d’être protégés, soit garantie.

6.        L’aide octroyée pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation au changement climatique n’est pas une aide au développement, mais bien le règlement d’une dette selon le principe du pollueur-payeur ainsi que la contribution de nos Etats et de l’UE pour solutionner des problèmes d’envergure globale. Cette aide doit par conséquent être allouée en tant que complément à l’aide au développement et cette complémentarité doit être transparente et visible.

Pour la période de 2010 à 2012, conformément à l’Accord de Copenhague, 30 milliards $ US sont mis à disposition des pays pauvres pour réaliser des mesures de lutte contre le changement climatique – dont fait expressément partie la préservation des forêts – ainsi que l’adaptation aux nouvelles conditions imposées par le changement climatique. L’Union européenne a promis de contribuer à cet état à raison de 2,4 milliards $ US par an. Ainsi des projets dans le sud comme p.ex. l’initiative ITT Yasuní en Equateur, peuvent être financés. La protection des forêts tropicales (humides) devra être garantie par principe, sans recours aux droits d’émission. En outre, il est incontournable de faire abstraction des monocultures et de prendre en considération les droits des peuples indigènes.

S'inscrire à la newsletter

Pour être sûr de ne manquer aucune actualité, inscrivez-vous à notre lettre d'information en saisissant votre adresse e-mail dans le formulaire ci-dessous :